Freda Kelly, la secrétaire des Beatles au cœur d'un voyage intimiste
Être fan d'un chanteur ou d'un groupe, traîner avec lui après les concerts, et devenir ainsi la secrétaire particulière de ses idoles. Un rêve pour tout admirateur. La réalité pour Freda Kelly, aujourd'hui grand-mère, la soixantaine passée, qui devint pendant ses jeunes années l'assistante particulière de l'un des plus célèbres groupes de rock : The Beatles. Freda Kelly a suivi le quotidien des ‹ Fab Four › pendant onze années. Son rôle de l'ombre est retracé dans le documentaire de Ryan White, Good Ol' Freda , sorti le 6 septembre aux USA.
La jeune secrétaire liverpuldienne de 16 ans était déjà dactylographe, le jour où elle est entrée dans le Cavern Club et a découvert les chansons des Beatles. De concert en concert, elle a suivi ses idoles. Et restait volontiers après les shows pour discuter avec Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Pete Best, percussionniste de l'époque. Naturellement, Freda prit en charge le fan club de la bande. Jusqu'au jour où Brian Epstein, le manager, lui demanda si elle souhaitait devenir collaboratrice du groupe à plein temps.
Commence alors une décennie musicale de voyages et concerts avec les quatre rockeurs. Dans le documentaire, Freda Kelly raconte elle-même, pour une grande part, cette expérience qui a marqué sa vie, comme l'explique le Washington Post. « Elle fut l'amie, la confidente, la sœur et la mère de quatre jeunes qui finirent par conquérir le monde », écrit El Pais. « Nous étions des adolescents et nous ne parlions pas de politique », résume Kelly dans le documentaire, comme pour signifier le destin imprévisible de ces jeunes artistes.
Tout en suivant ses idoles dans leurs périples, elle gérait d'une main de maître le fan-club du groupe. Elle savait comment s'adresser au public, en tant que première adoratrice des ‹ quatre garçons dans le vent ›. Pour preuve, cette anecdote présente dans le film, sur sa façon de réagir lorsque des fans réclamèrent des mèches de cheveux de Lennon et des morceaux de chemise de McCartney. « Kelly savait ce que c'était que d'être fan, elle se rendit chez le coiffeur avec les garçons, et récupéra des morceaux de vieux vêtements », explique le Washington Post.
Elle fut aux premières loges des succès, des joies et des amours des quatre chanteurs, tout comme des côtés plus sombres de leur histoire : les tensions, la séparation, la drogue. Mieux que personne, elle a pu cerner les personnalités de ces quatre stars passées des cafés de Liverpool aux tournées mondiales, attribuant à chacun un trait de caractère bien particulie r : « Paul ne s'énervait jamais, Ringo était le drôle de la bande, George le plus considéré, et John le plus irascible. »
Devenue quasiment la sœur des garçons, elle se lia d'amitié avec la mère de Ringo, Elsie. Et trouva là une compensation après la mort de la sienne, lorsqu'elle était enfant. Un rapport fraternel, qui n'empêcha pas les rumeurs sur la relation amoureuse qu'elle aurait entretenue avec un membre du groupe. Certains journaux n'ont d'ailleurs pas hésité à annoncer son mariage avec Paul. Ce que l'intéressé a démenti à l'époque. « C'est personnel », répond quant à elle la dactylo.
« J'ai été secrétaire pendant près d'un demi-siècle. Ce n'est pas aussi excitant que mon dernier
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